Qualité des récoltes, prix en berne et contraintes environnementales sont les sujets chauds de la rentrée.
Edito de Jean-Michel Gouache, président de la FDSEA.
'Qu'il est tentant de broyer du noir. Une récolte comme on en a rarement vue, pour certains tout juste terminée, avec une qualité inquiétante et, surtout, des prix qui font froid dans le dos à l'heure où nous préparons la campagne suivante. Nous travaillons avec la nature, alors nous acceptons ces règles du jeu et les aléas que nous ne pouvons maîtriser.
L'aléa réglementaire
Le risque météo fait partie de notre métier depuis la nuit des temps. Mais nous devons désormais faire face à un nouvel aléa : l'aléa réglementaire. Non assurable, il est en revanche assez prévisible car allant toujours dans le même sens : le mauvais. Au moins, nous avons espoir que la météo soit meilleure à la moisson prochaine, ce qui n'est pas du tout le cas pour les contraintes environnementales. Au contraire. L'avis de tempête est d'ores et déjà lancé avec l'entrée en vigueur de la nouvelle directive nitrates, le verdissement de la future PAC ou encore le SDAGE (Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux) qui promet quelques jolies vagues.
Rentrée chaude
Que faire ? Bien-sur, à la belle Fête de l'agriculture des JA du week-end dernier, nous avons alerté les politiques et les représentants de l'administration de la situation. Tous comprennent mais avouent un sentiment d'impuissance face au gouvernement et aux ministères. De son côté, grâce aux remontées du terrain, la FNSEA alerte et tente de trouver des solutions, bien difficilement. Le ministère de l'Agriculture n'a pas été remanié par Valls II. Dommage, car on aurait bien aimé retrouver un vrai ministre plutôt que garder celui qui a du s'enfuir de son bureau après avoir 'rééquilibré' la PAC et s'être rendu compte que sa loi d'avenir n'en avait aucun. Alors il va bien falloir que ça chauffe un peu. Parce que ça ne peut plus durer, surtout une année comme celle-là. Des actions sont déjà en prévision. Nous avions promis lors de la manifestation à Rungis et au péage de Saint Arnoult en juin dernier que, si rien ne s'améliorait pendant, nous durcirions le ton dès septembre. Restons mobilisés car nous tiendrons promesse.'
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