Certains se diront que tout cela n’est pas très original et qu’il existe déjà les Fermes ouvertes, le Réseau des éleveurs témoins, celui de Passions céréales ou Bienvenue à la ferme qui permettent aux citoyens d’aller à la rencontre d’une exploitation et de ceux qui la font vivre.
Certes, mais la plateforme #agridemain a justement pour objectif de mettre en cohérence tous ces réseaux, de leur offrir une visibilité supplémentaire en coordonnant l’ensemble des ambassadeurs et éviter la dispersion des messages tout en racontant des récits positifs à l’opinion publique.
« Story telling » Car toutes les études d’opinion le démontrent, les Français ont une image très positive des agriculteurs et de leur travail, mais le secteur agricole dans son ensemble est encore pour eux un monde abstrait et lointain. Pour faire passer nos messages, Il faut donc réussir à incarner la réalité agricole, la vraie et mettre des visages derrière cette image forcement globalisante et stéréotypée dont se méfie de plus en plus l’opinion publique.
Sans tomber dans le « story stelling hollywoodien », il faut que nous apprenions, nous aussi, à raconter l’histoire de nos produits, de nos exploitations, de nos territoires pour intéresser d’avantage nos compatriotes : l’histoire que va raconter l’éleveur en parlant de sa relation avec ses animaux, du soin quotidien qu’il leur apporte.
Elle ne sera pas la même que celle du viticulteur qui soulignera l’importance de son terroir dans la couleur et la typicité de son vin. Le céréalier, quand à lui, sera fier d’expliquer qu’il n’est pas étranger à la qualité croissante du pain français grâce à la teneur en protéines de ses blés et le producteur de semences démontrera qu’une seule graine capitalise des années et des années de recherche agronomique.
Ferme France C’est de ces témoignages forts, authentiques, diversifiés dont nous avons besoin pour expliquer à nos compatriotes que la Ferme France dispose d’atouts uniques, qu’elle s’est adaptée avec modernité aux multiples mutations auxquelles elle est régulièrement soumise et qu’elle permet de garantir des niveaux de qualité reconnus dans le monde entier.
Tout au long du mois de juin, les animateurs de la plateforme #agridemain sont descendus dans les régions pour écouter et échanger avec les ambassadeurs. L’objectif est de vérifier leur adhésion à la ligne éditoriale et d’identifier leurs besoins pour mieux communiquer et écouter leurs propositions pour faire vivre la communauté #agridemain.
Trois réunions ont déjà eu lieu à Clermont- Ferrant, Toulouse et Orléans. Elles ont permis de valider l’intérêt des agriculteurs à participer à la plateforme de différentes manières : pour certains, leur engagement se concrétisera par une communication active sur les réseaux sociaux, pour d’autres, ce sera l’organisation de visites d’exploitation sur un thème précis avec la volonté de faire découvrir quelque chose d’unique aux visiteurs.
Certains vont même jusqu’à proposer l’organisation d’expériences concrètes comme la participation à la traite ou faire la moisson à condition que cela soit bien encadré.
De son côté #agridemain a indiqué que la plateforme proposerait aux ambassadeurs des évènements réguliers sur lesquels chacun pourra ou non se greffer. Le premier sera « La fête des moissons » où, à l’instar de la « fête des voisins », les agriculteurs inviteront les voisins, les fournisseurs, les clients et tous ceux qui veulent en savoir plus sur le travail et les pratiques de la moisson. Le tout autour d’un verre de l’amitié.
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