En-effet, le Premier ministre Jean Castex, en déplacement le 23 avril dans le Puy-de-Dôme a annoncé la mise en œuvre «anticipée de deux mois» de la réforme portant sur la revalorisation des retraites agricoles. La réforme qui devait entrer en vigueur en janvier 2022 à cause de « contraintes technico-administratives » entrera finalement en vigueur cette année. Soutenue par le député André Chassaigne (Gauche démocrate et républicaine), la réforme garantit un niveau minimum de pension à 85% du Smic contre 75% actuellement pour les non-salariés agricoles. Deux conditions sont fixées, à savoir avoir mené une carrière complète et justifier de 17 ans et demi comme chef d'exploitation agricole. Les 225 000 retraités concernés toucheront un supplément d’«une centaine d’euros» par mois. Un coût pour l’Etat de 280 millions d’euros financés par la solidarité nationale et non par les actifs agricoles comme la FNSEA et ses anciens exploitants l’exigeaient. Pour Martine Huger, le combat ne s’arrête pas là. « Maintenant, il faut se pencher sur les retraites des conjoints, conjointes et aides familiaux qui sont à des niveaux anormalement bas. Nous attendons une retraite à 75% du smic pour eux et restons pleinement mobilisés pour porter la question devant la représentation nationale».